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vendredi 15 novembre 2013

Premières critiques de L'Embrasement dans la presse française


Les premières critiques de la presse française concernant Hunger Games : L'Embrasement sont déjà sorties et elles semblent pour l'instant tout aussi positives que les américaines ! 

Première

En changeant de réalisateur, Gary Ross ayant cédé sa place à Francis Lawrence, ce second opus d’Hunger Games bénéficie d’une réalisation plus posée : la shaky cam illisible disparaît au profit d’une mise en scène plus classique certes mais également plus cinématographique. Et cette ouverture de l’image va de pair avec une ouverture scénaristique. Moins centré sur Katniss, qui reste le sujet principal, l’enjeu s’étend et prend une dimension politique. Et c’est sûrement ce qui fait la force de L’Embrasement : une réflexion simple et intelligente sur l’influence de la symbolique et sur l’exercice du pouvoir totalitaire. Ici, pas question de prendre le public adolescent, visé par le marketing, pour des idiots, mais, au contraire, de donner progressivement les clés pour comprendre les causes et les conséquences des débuts d’un soulèvement populaire. […]

Plus violent, ce long-métrage n’édulcore pas l’inéluctable danger auquel les personnages sont confrontés, ce qui permet des scènes particulièrement âpres et intenses comme une séquence de flagellation, véritable tournant du récit, et une bataille impressionnante où trois participants des Hunger Games tentent de survivre face à des singes enragés. […]

Loin des canons du genre qui semblent se photocopier à l’infini, ce nouvel Hunger Games représente peut-être un tournant dans le monde si formaté des films dits Young Adult.

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À voir, à lire

Le scénario malin égraine intelligemment ses indices, jette des pistes, ouvre des portes et des perspectives d’un réel éclatement du système totalitaire. Dans un jeu de miroir où le double meurtrier n’est pas forcément celui que l’on croit, la manipulation opère et ose le rebondissement sur un pitch pourtant identique au premier. La fronde, la rébellion, est bien là, elle est latente, pesante, alors que la tyrannie agite encore sa main de fer, celle du fouet et des armes qui éradiquent la moindre saillie. […]

Le sentiment d’injustice est prégnant face aux tours détestables du président Snow (Donald Sutherland), prêt à tout pour annihiler le symbole de rébellion potentiel que représente Katniss, y compris à altérer cruellement les règles du jeu de la mort pour l’y catapulter une seconde fois... L’anti-héroïne Katniss, intelligemment jouée par Jennifer Lawrence est froide, surtout animée par la rage, celle de vouloir défendre sa famille. Héroïne malgré elle... Élue malgré tout. Sa force virile de chasseuse née ne lui ôte nullement sa sensibilité et son sens de l’empathie qui est communicatif et nécessaire à sa survie et à la connivence du spectateur. Son calvaire, c’est d’abord celui des autres qui passe par son regard, ses sentiments naissants pour Peeta, personnage a priori plus faible de caractère, avec lequel elle forme un faux couple, en début de film, pour sauver sa peau aux yeux du capitole, la rend toujours plus remarquable d’humanité et donc plus tragique dans ses choix douloureux. Elle voit désormais la mort partout, ; le poids des cadavres laissés derrière elle est un lourd tribut à sa victoire. […]

On n’en reste pas avec un sentiment d’inachèvement, ni même de frustration, le spectacle ayant été intense, mais plutôt avec le goût délicieux d’une fin couperet que l’on n’attendait pas tomber si vite, lors d’un sommet d’intensité absolument capiteux.

Rendez-vous ICI pour lire l'intégralité de la critique. 
Merci à Julie pour les liens :) 

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