Interview de Josh Hutcherson pour Vanity Fair

Vanity Fair continue de dévoiler au fur et à mesure les différentes interviews des acteurs : c'est cette fois-ci celle de Josh Hutcherson ! 

Krista Smith : Merci de m’appeler dans une période aussi remplie !

Josh Hutcherson : Oh, vous savez, je suis quelqu’un de disponible.

C’est quelque chose de fantastique, surtout pour un acteur.

Je sais que ce n’est pas toujours le cas, mais nous sommes plusieurs comme ça.

Je me rappelle vous avoir vu dans Tout va bien, The Kids are All Right –j’adore ce film.

Ah merci. Ça fait un bail. Mais c’était un bon moment.

Parlez moi de votre obtention du rôle.

C’était un procédé d’audition très rigoureux. Je suis fan des livres depuis un bon moment maintenant et j’y suis allé et ai rencontré Gary, Suzanne et quelques autres producteurs impliqués, et j’ai passé mon audition. Ça s’est très bien passé et je me suis vraiment entendu avec eux et j’avais vraiment un bon pressentiment. Quelques semaines sont passées, ce qui a été brutal. Puis ils m’ont fait venir pour un essai caméra, surtout avec Jennifer, où j’ai lu une scène avec elle… Ensuite, j’ai dû attendre encore deux petites semaines avant de savoir que j’étais pris. Et ça, c’était brutal, après avoir fait un essai caméra. En fait, je pense que ça a duré une semaine et demie et l’attente était vraiment dure. Je voulais tellement avoir ce rôle et tout ce temps à attendre à ne rien faire, juste en voulant savoir, c’était assez difficile.

Avez-vous lu les livres ?

Je ne lis pas beaucoup de livres parce qu’en général, je lis plutôt des scénarios mais ces livres étaient tellement biens que j’ai littéralement lu la trilogie en quelque chose comme cinq jours. J’ai vraiment accroché tout du long. Pendant ma lecture, j’étais impressionné de voir à quel point je me sentais comme Peeta et à quel point je m’identifiais à lui. Je ne me suis jamais senti aussi bon pour un personnage de toute ma vie. Dans un sens, c’est encore plus effrayant parce que si on n’est pas pris, c’est genre, oh mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire ? Qui suis-je ? Qu’est-ce qui n’allait pas ?

Et comment est-ce de travailler avec Jennifer Lawrence ?

Elle et moi nous sommes directement entendus. On est tous les deux fous –on a du mal à se contenir. Ce qui est génial. On a vraiment pu passer de bons moments et ne rien laisser passer qui aurait rendu ça stupide ou quelque chose dans le genre. On a probablement l’air idiot 99% du temps mais on s’amuse en faisant ça –donc ça vaut le coup.

Avec tout ça, selon vous, comment vont réagir les gens ?

Il y a des fois quand on adapte un livre en film où il faut prendre certaines libertés artistiques pour combler les écarts entre les deux sortes de média. Suzanne étant impliquée, j’ai l’impression que ça peut vraiment rassurer les gens qui s’inquiètent des trop gros changements, parce que ça reste fidèle à l’histoire. Mais certaines choses –comme, par exemple, le fait que dans les livres ce soit complètement un monologue intérieur de Katniss. Elle parle à voix haute ou on entend sa voix dans sa tête dire ce qu’elle ressent. Dans le film, on ne peut pas vraiment retranscrire cela sans narration. On doit trouver un moyen de raconter ces choses sans utiliser de voix off. Je pense que nous avons vraiment réussi ça et que les gens seront très heureux du résultat. Ce qui est cool est que même si c’est un film à grand budget, on avait vraiment ce sentiment de tourner un film indépendant, où on avait beaucoup de liberté artistique.

Et bien, c’est plutôt quelque chose de fort vis-à-vis de la production de savoir que vous vous êtes sentis sur un plateau de film indépendant.

L’équipe était plutôt réduite pour un film aussi important, ce qui était aussi très sympa parce que quand on doit tourner des scènes très émouvantes, il n’y a pas ces 150 personnes qui vous fixent, vous savez. On se rapproche vraiment de tout le monde et nous étions comme une petite famille, ce qui, selon moi, a fait que nous étions plus à l’aise pour tout donner.

Certains de vos amis ont-ils auditionné en vain ?

Je connaissais quelques mecs dans la salle mais, dieu merci, pas trop donc ce n’était pas trop dur. Vous savez, honnêtement, je crois fermement que tout arrive pour une raison… J’aurais continué à chercher pour trouver autre chose. Donc ouais, je pense que même s’il y avait un peu d’esprit de compétition, c’était définitivement un bon esprit. Ce genre de motivation est un peu ce qui donne envie aux acteurs d’en faire plus.

À propos des livres, en êtes-vous au troisième ou est-ce terminé ?

J’ai déjà terminé. Je les ai tous lu. On ne peut pas s’arrêter ! Quand le livre prend fin, on se dit , je dois lire le deuxième immédiatement !