Interview de Sam Claflin avec le magazine Elle

Elle a publié une nouvelle interview de Sam Claflin où l'acteur parle du personnage Finnick, de son casting et de la célébrité. 

ELLE : Salut Sam ! Venons-en au fait. Tu as dit précédemment en interview que lorsque tu es allé pour ta première audition de L’Embrasement, tu ne savais pas pour quoi était le rôle. Comment est-ce possible ?

Sam Claflin : On m’avait envoyé un scénario sans titre pour que je le lise. Il y avait seulement deux scènes avec un personnage appelé ‘Finnick’ et une mini dépression du personnage. J’ai commencé à lire la scène et j’ai vu le nom Katniss, alors que j’avais récemment vu Hunger Games donc je me suis dit : « Ok, est-ce que ça a un rapport ? » Mais je ne savais pas que c’était une trilogie. Je pensais juste que c’était un film. Donc j’ai tapé ‘Finnick Odair’ dans Google et j’ai vu tous ces résultats de fan pages et j’était là : « Wow. » Donc j’ai tout regardé et j’ai fait autant de recherches que possible la veille au soir.

Et comment s’est passée cette première audition ?

Je pensais avoir une assez bonne idée de qui était le personnage, mais j’étais plutôt à côté de la plaque. Je pensais que c’était un peu un méchant. Et il est bien sûr un peu décrit comme ça au début, donc j’ai appuyé sur le fait qu’il était mystérieux et n’inspirait pas confiance autant que je le pouvais. Mais Dieu merci, Francis [Lawrence] était là pour ma deuxième audition parce qu’il m’a dirigé d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas.

Comment ça ?

Je crois que ce qu’il y a de fantastique dans ce que Suzanne Collins a réussi à faire dans ces livres, c’est que chaque personnage, peu importe qu’ils soient importants ou secondaires, a une aventure incroyable. Et pendant qu’on les lit, on réalise que quelqu’un comme Finnick –dont l’image suggère qu’il est la perfection personnifiée— est très loin de ça et a un passé très sombre. Donc Francis m’a permis de jouer là-dessus dans mes scènes. Finnick est loin d’être parfait. Il est trompeur et a une complexité fantastique. Et L’Embrasement ne fait que toucher en superficie son développement.

Parlons des exigences physiques pour amener Finnick à la vie. Comment t’es-tu préparé ?

J’avais énormément de pression sur les épaules. Ayant lu tous les livres et après avoir fait des recherches, tout en sachant les acteurs que les fans espéraient voir choisis —la première chose que j’ai pensée quand j’ai eu le rôle était : « Oh mon Dieu. Comment je vais bien pouvoir me faire une tablette de chocolat aussi vite ?! » Sans parler du fait qu’il est grand, blonde, bronzé et a les yeux verts. Et je suis un peu arrivé mal rasé et avec ma peau pâle d’anglais, les cheveux châtain et, il faut le dire, pas dans la bonne forme physique. Donc je me dis : « Ça ne se fera jamais. » Mais une fois que j’ai été choisi, j’ai arrêté de paniquer et je me suis mis au boulot. Il y a eu beaucoup d’entraînement sportif, d’entraînement pour les cascades et pour le combat. Je me suis fait teindre les cheveux, on m’a mis de l’autobronzant et tout ce qui suit. J’étais un homme différent. Je suis très content du résultat et je ne peux qu’espérer atteindre un semblant de cette perfection que tout le monde recherche.

Qu’en pensait ta fiancée ?

Elle était très contente ! C’est un peu comme si elle était avec un surfeur californien, pendant un petit moment.

J’étais très surprise de voir que tu avais lu de nombreuses réactions de fans suite à ton casting, parce que ce n’était pas très positif…

Oui, je crois que tout le monde était très choqué. Ce que je comprends parce que c’est un rôle très important dans la franchise.

C’est juste que beaucoup d’acteurs semblent essayer d’éviter ça et se concentrent plutôt sur ce qu’ils peuvent apporter au rôle. As-tu l’impression d’avoir été aidé par ce qu’ont pensé les fans ?

Ça m’a aidé à me mener de l’avant et ça m’a motivé à travailler encore plus dur. Je lisais tellement d’histoires de gens qui étaient malheureux que j’ai obtenu le rôle –et ne me méprenez pas, je ne passe pas mon temps à taper mon nom sur Google— mais je crois qu’une partie de moi était impatiente de savoir ce que je devais faire pour devenir le Finnick que les fans voulaient que je sois. Les commentaires négatifs m’ont aidé à comprendre ce qu’ils attendaient de moi.

As-tu vu une première version du film ?

Seulement quelques scènes, ça et là.

Comment c’est ?

Tout ce que je peux dire, c’est que les gens vont être impressionnés. Francis a tellement une vision vive et incroyable, qui a apporté une toute autre profondeur à un monde qui a en gros été créé. Ajoutez à cela les acteurs : une tête d’affiche récemment récompensée aux Oscars, Philip Seymour Hoffman en nouveau…

Un projet comme ça sera sans aucun doute un tournant dans ta carrière. As-tu pris le temps d’envisager ce qu’il va se passer par la suite ?

Je me rappelle quand j’ai fait Pirates des Caraïbes, un producteur m’a dit : « Tu n’imagines même pas ce qui va arriver avec les fans. » Mais même après un film comme ça, rien n’a changé. Et je ne m’attendais pas à quoi que ce soit. J’ai juste essayé de m’occuper avec le travail. Je peux dire la même chose pour L’Embrasement. Je n’y ai pas vraiment pensé. Si quoi que ce soit change, ça se fera par étapes. Pour l’instant, je peux toujours marcher dans la rue et heureusement ne pas être reconnu.

Mais tu dois savoir que ça va changer.

Et bien je suis anglas. Et je n’ai pas la peau bronzée, les cheveux blonds ou les yeux verts. Je ne ressemble en rien à Finnick, maintenant. En fait, j’ai eu la chance de jouer des rôles qui changent de mon look normal. Je n’ai jamais été le même dans aucun film que j’ai fait. Donc quand je redeviens Sam, je me fonds plutôt bien dans la masse.

Ok, mais si cette fois-ci tu te retrouves catapulté en tant que mégastar, y a-t-il un exemple que tu prendrais sur Jennifer Lawrence sur la façon dont gérer ça ?

À vrai dire, je ne lui en ai jamais vraiment parlé. Mais quand on voit à quel point quelqu’un comme Jen ou Josh [Hutcherson] ou Woody [Harrelson] a gardé la tête sur les épaules à travers tout ça –j’espère maintenir ce qu’ils ont maintenu. Ils n’ont pas changé leur personne ou leurs convictions. J’aime à croire que ce sera pareil pour moi. Oui, peut-être bien que je ne marcherais pas dans la rue aussi facilement mais, vous savez, Jen est toujours autant Jennifer Lawrence. Et je veux tout autant être Sam Claflin.

Via The Hob