vendredi 9 mai 2014

Interview et coulisses du photoshoot de Jennifer Lawrence pour Marie Claire


Je vous postais hier des photos et un extrait de l'interview de Jennifer Lawrence dans le numéro de juin de Marie Claire ; en voici désormais une vidéo des coulisses et l'intégralité de son interview. 


Lawrence a pour règle de ne jamais parler de sa relation depuis trois ans avec Nicholas Hoult, sa costar dans X-Men qui interprète Hank McCoy/Beast. Ce qui irait, si elle était le genre de personne à s’en tenir aux règles. Hoult est son quatrième ou cinquième petit ami, dit-elle, après Huck, John et Michael, et probablement un autre qu’elle a oublié et qui sera dévasté de lire ça dans un magazine national. Je demande à Lawrence ce qui l’attire. « Le physique aide beaucoup, » dit-elle. « Personne ne peut résister à un joli visage. Heureusement, j’en ai un. »
En effet, elle en a un. Mais, euh, pardon ?

« Oh non ! Je veux dire mon copain ! Je ne parlais pas de mon visage, oh mon Dieu ! Je voulais dire que je suis avec quelqu’un qui a un beau visage. » L’actrice grimace, imaginant sans doute la citation mise en avant sur les magazines du monde entier : « Jennifer Lawrence : ‘J’ai un beau visage !’ »

En tout cas, le physique ne fait pas tout, ajoute Lawrence. « L’humour et l’intelligence sont la clé. Le physique ne dure pas. J’aime un esprit unique. Quelqu’un qui soit lui-même. »

Maintenir une relation longue distance peut s’avérer compliqué, reconnaît-elle. « C’est difficile quand on travaille tous les deux. C’est important de garder son espace personnel quand on est en couple et de garder sa propre vie. » Plutôt que de Skyper régulièrement, dit-elle, « Quand on est occupés, on est tous les deux d’accord pour s’ignorer. Pas complètement, mais on ne s’énerve pas si l’autre ne répond pas aux textos ou aux appels. On est très occupés. Évidemment, on sait ce que l’autre fait et on se fait confiance. On est tellement jeunes que si on vivait dans la même ville, que ferait-on ? On emménagerait ensemble. Au moins comme ça, on est tous les deux sur la même longueur d’onde : on peut tous les deux sortir et mener notre vie tout en sachant qu’on a l’un l’autre. Pourquoi je parle de ma relation ? Mon dieu… »

Étant donné qu’elle est Hoult se sont rencontrés puis remis ensemble sur les plateaux de X-Men, je ne peux m’empêcher de lui demander si les amoureux mutants se sont déjà, amusés, alors que Lawrence portait sa peinture bleue élaborée. « Ha ha, » rit-elle, remuant son index vers moi. « Sans commentaire. » Puis un regard malicieux se place sur son visage. « Je dirai, » admet-elle, « que c’est compliqué d’expliquer d’avoir à faire des retouches quand on revient du déjeuner…? »

Clairement, Lawrence ne peut pas s’en empêcher —ou, plus précisément, elle n’en a pas envie. En effet, c’est précisément cette manie de dire ce qui lui vient à l’esprit, de faire confiance à son instinct et de passer outre les filtres internes et les instincts d’auto-censure qui gardent la majorité d’entre nous du bon côté de la ligne jaune, qui guide son cœur et rendent sa présence à l’écran magnétique.

Ceci dit, les lois de la gravité étant ce qu’elles sont, une mauvaise répercussion de J-Law serait en train de bouillir –du moins sur Internet. « Personne ne peut rester apprécié pour toujours, » raisonne-t-elle. « Je n’y ai jamais cru, tout ce temps. Je me disais juste : ‘Attends, les gens vont se lasser de moi.’ Ma photo est partout, mes interviews sont partout ; je suis bien trop énervante quand je suis sur un tapis rouge et je suis juste surexcitée, probablement parce que j’ai bu et je ne peux pas m’empêcher de photobomber quelqu’un si l’occasion est trop bonne. Mais c’est toujours quelque chose que je me dis : ‘Il faut vraiment que tu te calmes. Tu ne veux pas être constamment un GIF.’ »

Il y a même une théorie du complot qui suggère que les chutes de Lawrence aux Oscars font partie d’un plan pour apparaître authentique. On a eu ceux qui disent la vérité et les uniques –rencontrez maintenant ceux qui trébuchent. Même Jared Leto a trouvé cela un peu trop bien exécuté. « Je sais ! » dit-elle à propos de sa deuxième chute. « J’essaie de faire les choses bien, je salue les fans, j’essaie d’être gentille et il y avait un plot de circulation. La seconde où je l’ai touché, je riais mais intérieurement je me suis dit : ‘T’es foutue. Ils vont totalement croire que tu en fais exprès. Mais croyez-moi, si je devais le planifier, j’aurais fait ça aux Golden Globes ou aux SAG. Je n’aurais jamais fait ça deux fois de suite aux Oscars. Je regarde Homeland —je suis plus créative que ça ! »

« Honnêtement, je fais vraiment de mon mieux, » poursuit-elle. « Mais si les gens veulent se tourner contre moi, je serai le capitaine de cette équipe. Autant que vous pouvez me détester, je serai 10 pas en avant sur vous. »

Lawrence, qui a gagné l’Oscar de la Meilleure actrice pour Happiness Therapy, a regardé avec une certaine horreur par exemple, toute la haine qui a suivi Anne Hathaway après avoir reçu son Oscar pour Les Misérables durant la saison 2013. « J’ai trouvé ça dégueulasse, » dit Lawrence. « C’est genre, des gens qui sont assis derrière leur ordinateur et qui écrivent des choses terribles sur une personne. Allez vous faire foutre ! »

La plupart du temps, Lawrence évite Internet, mais elle fait une exception une fois par moi pour taper son nom dans Google. « C’est à cause de mes hormones et que j’ai envie de pleurer un bon coup, » explique-t-elle. « À vrai dire, la première chose que je vais faire en sortant de cette interview est de Googler ‘Jennifer Lawrence mauvaises réactions’. » Elle n’est pas sur Twitter, ajoutant « Mon copain l’est. Parfois j’ai des idées de trucs qu’il pourrait tweeter, comme ‘Laissez les pandas mourir’ –vous savez, juste pour emmerder les gens— et il me dit juste ‘Non.’ Il n’est jamais d’accord avec mes idées sur Twitter. »

Pour être honnête, un sérieux mauvais retour sur les pandas est aussi probable qu’un pour Jennifer Lawrence. En plus, elle n’est pas seulement connue pour ses apparitions publiques ou ses confessions en interview, mais aussi pour son talent exceptionnel. […]

« Ça n’a rien à voir avec ma vie, » dit-elle. « C’est juste une question d’empathie. Même quand j’étais petite, j’étais émue en écoutant des histoires, ça me brisait le cœur. »

La famille Lawrence allait à l’église avant de manger. « J’ai eu une éducation très religieuse, » dit Lawrence « et puis j’ai tout lâché et recommencé avec ce qui semblait me convenir. J’ai juste grandi et, je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais ça m’est passé. Je ne saurais pas dire quelles croyances sont bonnes ou mauvaises, donc je crois un peu à tout. » Ce qui ne veut pas dire qu’elle a renoncé à Dieu. « Quand je suis inquiète à propos de quelque chose, genre si Nick ou quelqu’un de ma famille va prendre l’avion, je vais prier. Je me sens juste mieux de faire ça –que ce soit un Dieu, un univers ou Allah— gardez les juste en sécurité. »

Elle reconnaît que la célébrité a rendu compliquer le fait de rester la personne qu’elle était en grandissant. « Je suis beaucoup plus renfermée et franchement probablement malpolie, » admet-elle. « Je veux dire, je viens du Kentucky. J’étais très ouverte sur les autres et je regardais tout le monde dans les yeux et je souriais et maintenant je ne fais que baisser les yeux. Quand je suis à un diner et que les gens défilent pour nous interrompre et prendre des photos, c’est genre : ‘Je ne peux pas continuer comme ça.’ »

Au collège, Lawrence a souffert de douleurs abdominales mystérieuses que les médecins ont attribué au stress. « C’est tellement dur, socialement, » dit-elle à propos de l’adolescence. « Tout le monde nous juge et on n’est jamais assez cool, on n’a jamais les bons vêtements, on ne dit pas les bonnes choses. On ne sort jamais du collège. On ne sort pas du lycée. Il y a toujours des gens qui diront que vous êtes une salope parce que vous avez eu un rencard le vendredi, ou que vous être une pétasse de ne pas avoir rappelé quelqu’un parce que vous avez une vie. Je veux que tout le monde m’aime bien. Mais qui ne souhaite pas ça ? Mais s’ils ne vous aiment pas, il faut avancer. Puis on grandit et on devient célèbre et c’est la même chose mais multiplié par un milliard ! »

En effet, pendant la tournée promotionnelle de Hunger Games : L’Embrasement l’année dernière, les douleurs sont réapparues, forçant finalement Lawrence à annuler quelques apparitions télé. « J’étais tellement stressée, j’ai appelé mon agent en pleurant. J’ai dû annuler Chelsea Handler. J’étais terrifiée de devoir prendre l’avion jusqu’à New York parce que j’étais persuadée d’avoir un ulcère qui saignait. Je suis allée à l’hôpital. Il y avait un peu de sang dans mon estomac mais ils ont dit qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. J’étais là : ‘Vraiment ? Parce que je suis plutôt inquiète !’ »

Quand elle est arrivée à New York, elle a commencé à avoir des crises d’angoisse. « J’étais allongée dans mon lit et je zappais à la télé et je me suis vue en interview et tout d’un coup, j’ai été frappée par un train –cette réalisation que les gens me regardent, combien de personnes m’écoutent, combien j’ai d’options. La seule chose que je puisse faire est de travailler dur et de faire de mon mieux pour rester moi-même, surtout parce que je n’ai pas le choix. On atteint un niveau dans l’anxiété où on se dit juste ‘C’est hors de ma portée.’ »

Elle s’en est finalement remise —tournant l’expérience de fulcère (faux ulcère) en une anecdote anodine sur Letterman— mais l’expérience l’a convaincue qu’elle travaillait trop dur. Après le tournage de La Révolte Partie 1 et 2, elle s’est juré de prendre des vacances, bien que probablement pas toute l’année que Harvey Weinstein a annoncé il y a quelque temps, lançant une certaine panique. Pour être précis, Lawrence souhaiterait avoir une année de repos, « autant de temps qu’il le faudra, » dit-elle. « Ça pourrait être deux mois. »

Une partie de ce temps sera passé en salle de montage avec le réalisateur de La Révolte Francis Lawrence, pour apprendre les bases. L’actrice souhaite « vraiment » réaliser prochainement, et elle lui a demandé des conseils. Après des années à migrer d’une suite d’hôtel à une autre, Lawrence va commencer à chercher une maison. Elle finira probablement à Los Angeles, dit-elle. « Je louais une maison aux Hills l’année dernière et j’aimais bien avoir une vue plongeante sur la ville. Je me sentais mieux, comme si j’étais loin de tout. »

Bien sûr, l’endroit regorge de paparazzis. Ils sont conseillés de faire attention, Lawrence a toujours l’arc de Katniss. « J’ai rêvé de ça, » admet-elle à l’idée de les viser d’une flèche. « C’est ce que j’imagine quand je m’entraîne. » Imaginant un poursuivant potentiel, elle étire une flèche imaginaire, fixe son regard, et tire.

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