Mon compte-rendu de l'avant-première parisienne de La Révolte —Partie 1

Comme vous le savez, l'avant-première mondiale de Hunger Games La Révolte —Partie 1 a eu lieu hier soir à Paris, en même temps que l'avant-première mondiale de Londres où étaient présents les acteurs. 

Nous n'avons certes pas eu le plaisir de voir les acteurs du film fouler le tapis rouge parisien cette année encore, mais nous avons pu suivre le déroulement de celui de Londres sur le grand écran du Grand Rex grâce au livestream de Yahoo. 

Je suis arrivée sur place à 17h et il y avait déjà un peu de monde qui attendait mais rien de trop impressionnant pour le moment. Vers 18 heures pourtant, la file d'attente s'étendait loin dans la rue —évidemment, presque 3000 personnes, ça ne passe pas inaperçu. L'attente se faisait en plus au son de la bande originale du film ; de quoi nous mettre dans l'ambiance. 

Nous sommes donc rentrés très rapidement dans la salle, puisque le tapis rouge commençait à 18h30. En bonus : un porte clef collector du Geai Moqueur a été distribué à tous les fans présents. 

En tout cas, je peux vous dire que même sans acteurs, l'engouement et l'ambiance dans ce genre d'évènements sont vraiment uniques. Toutes les émotions sont décuplées : on rit, on applaudi, on est choqué, ému... Pendant le film, la salle s'est mise à applaudir au moins cinq fois pour des scènes clefs épiques. 

C'était également un réel plaisir de rencontrer d'autres fans qui suivent ce blog et de discuter un peu ! Un grand merci au Grand Rex et à Metropolitan Film pour l'organisation de cette soirée unique au monde puisque le public français était le premier à découvrir le film en avant-première. 

Bref, venons-en au fait : voici ma critique (sans spoilers, en tout cas si vous avez lu le livre) de Hunger Games La Révolte —Partie 1 (pour ceux qui ont déjà vu le film : s'il vous plaît, postez votre avis dans les commentaire mais sans spoiler !)

Lorsque le film commence, on retrouve une Katniss complètement traumatisée et perdue, dans un en droit qu'elle ne connaît pas. Elle n'est pas à sa place au District 13 et est obsédée par l'idée d'avoir abandonné Peeta dans l'arène. Elle va mal (tout comme Finnick) et quand Coin dit que "les Jeux l'ont brisée," c'est la triste réalité. Elle a vécu tellement de choses, vu tellement de gens mourir autour d'elle et elle en subit aujourd'hui les répercussions psychologiques —thème qui avait d'ailleurs déjà commencé à être abordé dans L'Embrasement.

J'ai aussi été, et je ne suis pas certaine de pouvoir dire "agréablement", mais surprise que toute l'horreur des atrocités commises par le Capitole dans les Districts soit représentée à l'écran, et je pense évidemment notamment aux cadavres calcinés au District 12 (mais pas seulement). Je suis contente que Francis Lawrence ait pu aller jusque là. 

En tout cas, l'équipe du film ne cesse de le répéter en interview mais c'est vrai : les enjeux sont réellement de plus en plus importants. Il ne s'agit plus seulement de Katniss, de sa famille ou des tributs. Maintenant, chaque district commence à prendre part petit à petit à la cause des rebelles… La révolte gronde et le feu se propage. 

La Révolte était un roman en grande partie psychologique, puisque nous étions plongés dans l'esprit de Katniss qui devait vivre avec son stress post-traumatique, et l'avantage du passage du livre à l'écran est que cela permet d'élargir la vision que l'on a de Panem. Ainsi, nous assistons à la lueur d'espoir qui commence à naître en chacun des citoyens des districts qui savent maintenant que Katniss est prête à mener le combat avec eux et qui se sentent prêts à montrer au Capitole qu'il est temps de riposter. Ces attaques et contre-attaques donnent lieu à de nombreuses scènes très fortes en action et, surtout, en émotion. Il y a en effet beaucoup plus d'action que dans la première moitié du livre, qu'il s'agisse des interventions des rebelles du District 13 ou encore des actes des citoyens des districts. 

Je ne peux bien sûr pas parler du film sans mentionner les jeux d'acteur. Jennifer Lawrence est toujours au sommet de son art et parvient à nous transmettre la complexité des émotions de Katniss, juste avec son visage. Julianne Moore est très convaincante en leader des rebelles ; on ressent bien sa volonté de créer une ère nouvelle et de mettre fin à l'oppression du Capitole, et ce, que cela se fasse avec ou sans Katniss qui n'est qu'un pion de plus ou de moins dans son jeu face à Snow. C'est d'ailleurs bien Plutarch qui la convainc d'avoir confiance en Katniss pour porter cette révolte et le personnage de Philip Seymour Hoffman apporte parfois une dimension comique dans son enthousiasme pour le caractère de Katniss. Et Effie… Oh, Effie. Quel plaisir de retrouver Elizabeth Banks dans son rôle ; elle apporte un peu de légèreté à ce monde pour le moins triste et monotone et ses répliques valent de l'or. 

Josh Hutcherson nous avait prévenus : Peeta ne passe pas un moment facile. Sa transformation physique au fur et et à mesure qu'il est torturé et utilisé par le Capitole est radicale et je me rappelle d'un murmure de choc collectif dans la salle en le voyant dans une certaine scène du film. Ses quelques apparitions sont certes peu nombreuses, mais elles sont bouleversantes. 

Liam Hemsworth a vu son rôle prendre encore plus d'importance dans ce volet, puisque désormais Katniss passe son temps avec Gale et ils partagent notamment une scène très tendre en allant chasser ensemble. Nous voyons également un peu plus la relation de Katniss avec Prim, qui n'arrive pas à voir sa petite soeur grandir aussi vite. Prim est désormais là pour Katniss et arrive à prendre plus de recul sur la situation dans laquelle se trouve son aînée et sur ce qu'elle représente pour les autres. D'ailleurs, je pense que Buttercup mérite lui aussi son Oscar. 

La scène de "L'Arbre du Pendu" est à la hauteur de mes espérances et la version chantée par Jennifer me hante encore l'esprit presque 24 heures après. J'en ai eu des frissons. 

En fait, attendez-vous à du changement avec ce volet puisque nous nous retrouvons presque déboussolés (ce qui reste fidèle à l'esprit du livre) : il n'y a désormais plus de District 12, plus de centre d'entraînement et plus d'arène. 

Pour conclure (et j'ai certainement oublié beaucoup de choses), le premier sentiment que j'ai eu lorsque le générique a débuté (et c'était un sentiment partagé par plusieurs personnes à la sortie) c'est à quel point le film est passé vite. Vraiment. Et surtout : restez jusqu'à la fin du générique ! 

L'attente est presque terminée les tributs, plus qu'une semaine à tenir et ce sera bon. J'espère que le film vous plaira à tous !