Parmi les nombreux contenus du site fraîchement dévoilé The Hunger Games Exclusive, voici une interview très riche en détails sur La Révolte Partie 1 avec Francis Lawrence, Nina Jacobson (la productrice) et Peter Craig (le scénariste).
« Est-ce qu’on va pouvoir faire une
sieste, bientôt ? » demande Jennifer Lawrence en riant bruyamment,
quelques secondes après que le « Coupez ! » ait résonné sur le
tournage de Hunger Games : La
Révolte — Partie 1. Le réalisateur Francis Lawrence secoue vigoureusement
la tête et sourit : « Impossible. » C’est le 77ème
jour de tournage —au milieu des 152 jours qui vont finalement mener l’équipe à
Paris puis à Berlin— et ça s’amuse bien entre les prises.
Bienvenue à Panem, après les conséquences des
Jeux de l’Expiation. À vrai dire, les 10 décors de ce studio massif de 13
hectares sont à Atlanta. Où exactement ? L’emplacement est maintenant
secret et pour entrer dans le lotissement, il faut d’abord murmurer un mot de
passe aux agents de sécurité. En gros, ce qui se passe sur le tournage de La Révolte —Partie 1 reste… Enfin, vous
voyez.
Contrairement aux deux premiers films de la
série dystopique, ce film se déroule principalement sous terre. Beaucoup des
décors sont sombres, mêmes oppressants. Sur une scène, un énorme entremêlement
de tunnels –assez large pour passer en rampant— s’étant sur presque 5000
mètres. D’une certaine façon, ça ressemble presque à une autre arène de Hunger Games.
À quelques centaines de mètres se trouve un
escalier en fer d’une vingtaine de mètres où les centaines de citoyens du
District 13 –y compris Gale, Katniss et sa sœur Prim— vont évacuer suite à une
attaque du Capitole. À l’extérieur, sur une partie plus basse, un cratère plus
large qu’un terrain de basket attend les dernières retouches. Des remorques
entières de béton ont été amenées pour former sa base. Demain, des milliers de
roses fraichement coupées seront jetées par-dessus, salutations du Président
Snow, évidemment.
Perché devant deux moniteurs avec les manches
de sa chemise à carreaux relevées jusqu’aux coudes et une barbe de quelques
jours, Francis Lawrence appelle les scènes avec une assurance infaillible. Il
est remarquablement calme pour un réalisateur qui doit jongler entre La Révolte Partie 1 et sa sa suite, certains
jours. Oublions le fait que lui et son équipe ont mis la barre haute. Hunger Games : L’Embrasement –adoré
par des fans loyaux à travers le monde— est devenu le film ayant le plus
rapporté aux Etats-Unis en 2013.
À côté, le scénariste Peter Craing –toujours
installé avec un ordinateur sur les genoux— ajoute des notes au scénario et des
conseils alors que l’action prend place. Quand l’actrice Natalie Dormer qui
joue Cressida assure avec une réplique à propos du Capitole, le réalisateur et
l’écrivain lèvent leur pouce. Craig a récupéré le flambeau après le scénariste
Danny Strong, qui a travaillé sur les précédents scénarios mais a dû se
consacrer à d’autres projets d’écriture. On trouve également Nina Jacobson, qui
boit quelques gorgées d’une bouteille en plastique où l’on lit « Ration
d’Eau d’Urgence du District 13 ». Clairement, tout le monde ici est à
l’abri de la réalité pour les prochains mois.
« Heureusement, on s’amuse tous
beaucoup, » dit Francis Lawrence, qui fait écouter un morceau des DJs/producteurs
TNGHT sur son iPhone avec l’acteur Josh Hutcherson pendant une pause. (Les
jeunes acteurs ont tendance à se regrouper autour de Lawrence, qui est presque
une figure paternelle, entre les prises. « Mais on est ouverts et
honnêtes, aussi. On collabore mieux de cette façon. »
Un matin avant de commencer, Lawrence, Craig
et Jacobson sont installés pour discuter de tout, en passant des nouveaux
acteurs à une mission de secours choquante au Capitole. Qu’en est-il du fait de
diviser le dernier livre La Révolte
en deux films ? Ils parlent de ça aussi.
Vous
tournez deux films énormes en même temps. Quel est le plus gros défi –en plus
des longues journées ?
Francis Lawrence : Vu que la quantité de
travail est aussi énorme, on se prépare pendant qu’on tourne et pendant qu’on
monte. Oh et on recherche des endroits de tournage, aussi –donc tout ça se
passe en même temps et dans des pays différents. Il y a quelques allers et
retours, mais en grosse partie, on est passés du calendrier de La Révolte 1 il y a environs trois
semaines à celui de La Révolte 2.
Ça
doit aider d’être capable de voir toute l’histoire en même temps, au lieu de
tourner deux films à un an d’écart ?
Nina Jacobson : L’avantage est que c’est
toujours un seul livre et en faisant tout en même temps, on est capable de
savoir où en sont les personnages et où ils doivent être. Surtout qu’il y a des
transformations majeurs dans cette histoire pour Katniss, Peeta et Gale.
Parlons
de Katniss. Dans la dernière scène de L’Embrasement, on a du mal à savoir ce
qu’elle ressent. Où en est-elle, désormais ?
Le début de L’Embrasement est la première
fois qu’on voir le stress post-traumatique dans la vie de Katniss. Quand on
arrive dans La Révolte, ça n’a fait qu’empirer. Il y a en plus le fait qu’elle
se méfie vraiment de tout le monde qui l’entoure, maintenant. Elle se sent
trahie par Haymitch et par Plutarch. Elle se sent aussi perdue sans Peeta. Donc
elle est très, très fragile et très, très en colère.
Katniss
est aussi notre narratrice et on voit tout à travers ses émotions.
Peter Craig : La Révolte est le livre le
plus interne de la série et pourtant on voit beaucoup plus de Panem et du monde
qui existe autour de Katniss. Elle ne voit le voit littéralement (et
figurativement) pas, mais tout le monde l’attend et espère qu’elle soit en vie.
Ils comptent sur elle pour changer le monde. C’est à la fois très stressant et
libérateur de la suivre alors qu’elle essaie de comprendre ce qu’il se passe
–et ça amène cette nouvelle identité hors de l’arène. C’est vraiment fun en
tant qu’écrivain. Suzanne [Collins] a inventé un personnage vraiment complexe,
qui reste une jeune femme mais maintenant le monde repose sur ses épaules.
Avec
autant de pression sur Katniss, La Révolte est intense sur un tout autre plan.
Francis Lawrence : Oui, tout est intense
dans cette histoire et dans La Révolte 1, tout le monde s’ouvre. Il n’y a plus
de Jeux et la menace de l’oppression est sur tout Panem. On va voir de nouveaux
lieux avec des séquences d’action importantes alors que la révolte s’étend dans
tous les districts. C’est vraiment un film gigantesque.
On
rencontre aussi de nouveaux personnages, comme Alma Coin —la leader du District
13. Que doit-on savoir sur
elle ?
Francis Lawrence : La vision unique de
Coin d’unir tous les Districts en une rébellion massive a une place importante,
surtout quand la plupart des Districts ne savent même pas que le District 13
existe encore. Sa relation avec Katniss est très compliquée aussi parce que
Katniss se méfie de tout le monde. Julianne [Moore] a fait un travail
fantastique pour former le personnage de Coin.
Peter Craig : Son interprétation de Coin
est faite avec beaucoup d’intelligence est de chaleur ; n’importe qui
souhaiterait être loyal au personnage qu’elle a créé.
Vous
–l’équipe et les acteurs— avez travaillé ensemble un bon moment. Ça vous
inquiétait, que les nouveaux acteurs ne s’intègrent pas ?
Francis Lawrence : Ha. J’étais le
nouveau gamin au milieu du self au début de L’Embrasement. Mais c’est facile de
s’entre avec Jen, Josh, Liam et tout le monde. Mais quand on fait le casting,
on se demande quand même : « Est ce qu’ils vont s’entendre avec tout
le monde ? » On passe beaucoup de temps ensemble et c’est intéressant
de voir comment tout le monde s’est attaché.
Effie
Trinket n’apparaît pas beaucoup dans le livre La Révolte mais…
Francis Lawrence : Elle est de
retour ! En gros dans le livre, c’est Fulvia qui prend sa place. Mais
comment quelqu’un pourrait remplacer Elizabeth Banks en Effie Trinket dans ces
films ? Quand Suzanne Collins a vu L’Embrasement, elle m’a appelé et l’une
des premières choses qu’elle a dites était « Pas moyen que Effie Trinket
ne soit pas dans les films La Révolte. » Effie apporte tellement de
chaleur et de fun et de légèreté à ces histoires sombres. Elle est le poisson
hors de l’eau dans celui-là et les fans vont adorer comment elle s’est adaptée
au monde du District 13.
Nina Jacobson : Ce qui rend Effie
intéressante est qu’elle ne veut pas être là. Contrairement à Plutarch, elle ne
veut pas faire partie de cette révolution. Elle doit être convaincue pour aider
et elle aide pour des raisons personnelles, pas pour des raisons politiques.
Plutarch
et Effie sont deux expatriés du Capitole intéressants.
Francis Lawrence : Tous ceux qui grandissent
au Capitole ne sont pas mauvais. C’est le film où Phil [Seymour Hoffman] nous
montre qui est vraiment Plutarch et il est génial dans ce film, en nous
montrant le sens de l’humour de Plutarch et ses manœuvres politiques.
Il y
a une rumeur selon laquelle vous allez compléter les scènes non terminées de
Philip Seymour Hoffman avec des effets spéciaux.
Francis Lawrence : On a terminé la
majorité de son travail. Je crois qu’il lui restait 8 à 10 jours de tournage.
Dans la plupart de ces scènes Phil n’avait pas de dialogue. On va l’inclure
dans ces scènes mais on utilisera que de vraies images. On ne va rien créer
digitalement ou faire une version robotique de lui.
Nina Jacobson : On a dû réécrire les
répliques qu’il lui restait et il ne fait aucun doute que tourner ces scènes
est douloureux sans lui. On pourrait donner une réplique de Plutarch à Haymitch
ou Effie, mais seulement dans des cas où ça ne diminue pas l’intention de la
scène.
En
parlant de Haymitch, il a trahi Katniss dans L’Embrasement. Comment cela
affecte-t-il leur relation ?
Peter Craig : Haymitch et Katniss ont
une dynamique géniale parce que leur relation est pleine d’obstacles au début
de ce film, mais au final, c’est une relation père-fille. J’aime toujours
écrire leurs scènes.
Nina,
parle nous d’une scène du film que tu as hâte que tout le monde voit.
Nina Jacobson : Quand Katniss va au
District 8 et qu’elle dit : « Si on brûle, vous brûlez avec
nous. » Pour la première fois, elle voit l’impact que ça a sur les gens.
Ces moments où Katniss comprend ce et qui elle est me donnent des frissons. Oh
et je suis impatiente de voir ce que ces deux ont préparé pour ‘L’Arbre du
Pendu.’ Francis et Peter ont réussi à tourner une partie intense du livre en un
grand moment de cinéma.
Parlons
du processus de collaboration, Petter, vu que vous avez été sur le tournage 70
jours des 77.
Peter Craig : Je ne veux plus jamais
travailler avec quelqu’un d’autre ! On se fait tous tellement confiance et
je n’ai jamais fait partie d’un groupe où tout le monde est aussi intelligent
et a autant de choses à dire. Francis et Nina sont géniaux pour se concentrer
sur les nuances d’un personnage, peu importe ce qu’il se passe autour ou s’il y
a une grosse scène d’action, ça reste toujours à propos du personnage. On est
arrivés au point où on sait juste ce que penses les autres –même avec Suzanne.
Francis Lawrence : Peter a travaille sur
les deux scénarios de La Révolte —Partie 1 et 2. On a tous décidés que ce
serait bien pour lui de venir sur le tournage pour qu’on puisse continuer les
répétitions avec les acteurs et continuer à développer l’histoire. On rentre
ensemble chez nous et le weekend on parle de ce qu’on va faire la semaine
suivante et faire des petits changements. On passe notre temps à travailler dessus.
Peter,
en tant qu’écrivain, qu’est-ce que tu apportes à une adaptation de livre en
film ?
Peter Craig : Un respect pour le roman
et pour le procédé de conversion du roman en scénario. J’ai adapté certains de
mes livres et je sais à quel point ils sont différents du scénario. Suzanne et
moi respectons beaucoup cette étape.
Quel
était le plus difficile en passant de la page à l’écran ?
Peter Craig : Comme je l’ai dit, c’est
très interne. On ne peut pas faire des films aussi myopes que Katniss dans
certaines scènes. Mais c’était une opportunité et pas une difficulté du tout.
On est restés très centrés sur Katniss et elle continue de guider le film, mais
ce qui est bien c’est qu’on peut mélanger son histoire avec ce qu’il se passe
réellement dans tout Panem. Et on a pu montrer des parallèles avec d’autres
Districts. Suzanne a aidé dans la construction de scènes ou de choses qui sont
mentionnés peut être seulement dans une phrase ou deux dans le livre.
Francis Lawrence : Suzanne a mis en
place une structure dans les livres qu’on peut prendre à part pour raconter une
autre histoire. Comme on avait besoin d’agrandir le monde dans La Révolte, on a
pu élaborer ces deux histoires, ce qui est excitant.
Évidemment,
tout le monde veut savoir comment vous allez séparer le livre en deux films. On
peut avoir un indice ?
Nina Jacobson : La première moitié du
livre est clairement l’histoire du sauvetage de Peeta. Émotionnellement,
Katniss se sent trahie. C’est une étrangère sur une île qu’elle ne connaît pas.
Elle sait que les gens attendent d’elle qu’elle change les choses et c’et là qu’elle
réalisé qu’elle ne peut pas rester sans rien faire. Snow en a trop fait. Il y a
eu beaucoup de déceptions et les gens que Katniss aime sont en danger. Elle va
faire tout ce qu’elle pourra pour les maintenir en sécurité.
super interview!!! :):):)
RépondreSupprimermerci Lolli!
Ah merci Lille cette interview est vraiment géniale j'espère qu'on en aura vite d'autres!! J'ai encore plus envie de voir le film et d'avoir une BA après l'avoir lu je tiens plus!
RépondreSupprimer*Lolli (dsl c'est le correcteur automatique de mon téléphone)
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