Voici la suite de l'interview de Jennifer Lawrence pour Vanity Fair, dans le numéro de février.
Sur
les différences entre Gary Ross et Francis Lawrence : « Ils
sont presque totalement opposés, » affirme Lawrence à propos des deux
réalisateurs, ajoutant rapidement : « et ils sont tous deux
absolument parfaits pour ces films. Francis est une sorte de génie pour
construire différents mondes et pour nous y transporter. L’énergie sur le
tournage est beaucoup plus calme. Gary est très énergétique. Francis est très
en recul et très calme. »
Sur
le différences entre le tournage de L’Embrasement
et Winter’s Bone : « L’énergie
sur le tournage de Winter’s Bone était
exactement ce qui me fait aimer les films indépendants. La seule raison pour
laquelle on était dehors dans le froid était parce que nous aimions ce projet.
J’aime ce sentiment, désespéré, presque pathétique de ‘’Allons-nous réellement
être capable de le faire ?’’ »
Sur
comment elle a été découverte : « J’étais à New York en train de
regarder une danse de rue et ce découvreur de mannequin m’a demandé s’il
pouvait me prendre en photo. Je n’avais pas réalisé que c’était effrayant. Du
coup j’ai dit : ‘’Oui, bien sûr’’ et je lui ai donné le numéro de
téléphone de ma mère. Puis il a appelé et il m’a dit que plein d’agents
voulaient me rencontrer et on s’est dit, pourquoi pas. Je jouais du hockey sur terrain,
j’étais cheerleader et je voulais devenir médecin –mais en 20 minutes pendant
le trajet en taxi de la chambre d’hôtel, j’ai décidé que je ne voulais pas être
mannequin mais actrice et que je ne signerais avec une agence que s’ils me
laissaient auditionner pour de la publicité et des rôles. Je ne sais pas d’où
ça m’est venu. Et l’un d’eux m’a donné un scénario pour auditionner le
lendemain et je l’ai lu et c’était la première fois que j’avais le sentiment de
comprendre. C’était la première fois que je comprenais quelque chose. J’avais
14 ans. Et mes frères étaient des stars du sport. Et l’un d’eux avait également
de très bonnes notes. J’avais toujours l’impression d’être bonne à rien, que je
ne trouverai jamais ce que j’aimais. J’ai auditionné et j’ai probablement été
nulle mais j’avais décidé à 100% que c’était ce que je voulais faire.
Sur
son approche détendue du métier d’acteur : « Je ne
regarde même pas le revisionnage des scènes [sur le tournage]. Pas que je sois
contre ça. Mais j’oublie toujours. À chaque fois qu’ils disent
‘’Coupez !’’, je suis déjà à table. »
Sur
ses similarités avec Katniss : « J’ai lu les livres Hunger Games pendant la saison des
Oscars donc je portais ces robes qui ne me correspondaient pas du tout et pour
la première fois, je ne me sentais pas moi-même. Je me sentais comme une
marionnette. Je me rappelle être assise au maquillage et à la coiffure et
j’écoutais tout ce qu’ils disaient et je ne connaissais pas la majorité des
choses dont ils parlaient. Mon père les appelait l’équipe de ravitaillement
parce qu’ils s’occupaient des cheveux, du maquillage et des ongles en même
temps. Donc j’ai lu et je me suis dit : ‘’Je sais exactement ce que ça
fait.’’ Puis dans le deuxième tome, les relations des gens changent
soudainement. On se rend compte que les gens nous regardent. […] J’appelle tout
le temps ma mère pour pleurer. Mais c’est surtout devoir gérer le fait qu’on
n’est plus un inconnu. On perd sa vie privée. Puis, en lisant le dernier tome,
j’ai pleuré en le lisant, parce qu’elle réalise enfin qu’elle peut l’utiliser à
bon escient. Des enfants sont à l’hôpital et le simple fait de leur rendre visite peut les rendre heureux
et leur donner de l’espoir. Même s’il y a de mauvais côtés, aussi stupide que
cela puisse paraître, faire de l’argent comme moi en faisant quelque chose que
j’aime, c’est difficile de ne pas le regretter quand on est pourchassés par 15
inconnus. »
Sur
le fait qu’être acteur, c’est stupide : « Pendant
le tournage du premier film, j’ai rencontré cette fille [via l’association
Make-a-wish] et je ne peux pas raconter cette histoire sans pleurer. […] Elle
avait des cicatrices sur tout le corps –des brûlures— et elle me racontait
qu’elle avait toujours eu honte de son apparence et qu’elle était toujours très
gênée mais maintenant, les gens la surnomment la Fille du Feu et elle
adore ça, elle le porte fièrement. Ça lui donne de l’assurance. C’était la
première fois dans toute ma carrière que j’avais l’impression qu’il y avait
bien un intérêt à tout ça. Je ne veux pas avoir l’air méprisante, mais c’est
stupide. Tout le monde est là : ‘’Comment tu fais pour ne pas prendre la
grosse tête ?’’ et je leur réponds : ‘’Pourquoi ça
m’arriverait ? Je ne sauve la vie de personne. Il y a des acteurs qui
sauvent des vies et des pompiers qui courent dans des bâtiments en feu. Je fais
des films. C’est stupide.’’ »
Sur
les films qu’elle regarde sans arrêt : « Oui
mais ce ne sont pas des films artistiques. Des films comme Dumb and Dumber, Un ticket pour deux. C’est un super film –je ne m’excuserai
pas pour celui-là. Mary à tout prix.
J’ai regardé celui-ci pour la 50ème fois. Le Journal de Bridget Jones est le film que, peu important quand ça
passe, je regarderai. N’importe quand. »
Sur
le fait d’être fan : « Je suis passée comme tout le monde par
une obessission des NSync. Et Leonardo DiCaprio. Mais quand les enfants font
des trucs bizarres pour moi, je suis là : ‘’Je n’ai jamais fait ça quand
j’étais petite.’’ J’étais folle de Harry
Potter ; je l’ai lu quatre fois et je faisais semblant d’être une
sorcière mais je ne crois pas que j’aurais fait certaines des choses… En fait,
c’est faux. J’ai vu Daniel Radcliffe quand je suis allée sur le plateau de
David Letterman et j’ai flippé. J’ai crié. Donc oubliez. Je retire tout ce que
j’ai dit. »
Sur
son problème avec le mensonge: « J’ai un stress très bizarre. Je vous
assure, c’est de la faute de ma mère. Quand j’étais en primaire, je disais à
tout le monde que j’avais un problème à la jambe et que ça nécessitait beaucoup
de soins, pour mon problème imaginaire à la jambe, et j’allais peut-être en
mourir. Et ma mère est venue à l’école et une de mes camarades de classe a
demandé : ‘’Comment va la jambe de Jennifer ?’’ et ma mère m’a
regardée et elle savait que j’avait menti et elle m’a fait tout avouer. J’étais
par terre et elle m’a fait avouer tous les mensonges que j’avais pu dire dans
ma vie. Elle m’a fait dire chaque mensonge et j’étais en train de pleurer. C’était
horrible ! Je vous jure. C’est de sa faute. Même pour la moindre
petite chose, comme : ‘’Comment s’est passée ta journée ?’’ Si c’était
une mauvaise journée et que je dis ‘’C’était bien,’’ je suis là, oh mon dieu,
il faut que je dise la vérité. »
Source : ONTD
Le magazine a également publié la vidéo des coulisses du photoshoot :
Source : Real or Not Real via HGgirlonfire
J'aime ce qu'elle est de plus en plus a chaque interview
RépondreSupprimerAnne
Voilà encore une très chouette interview! Merci Lolli pour ce gros travail de traduction! °_^
RépondreSupprimerJ'adore qu'en elle avoue avoir flipper lorsqu'elle a vu Daniel Radcliffe chez Letterman! ^_^ Elle est vraiment excellente cette Jennifer.
De rien :)
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