mardi 12 février 2013

Interview de Jennifer Lawrence sur 'Nightline' de ABC

Dans une récente interview de Nightline sur ABC, Jennifer Lawrence, égale à elle-même, parle de sa carrière, de la célébrité et de sa famille.

Traduction :
Quand Jennifer Lawrence a remporté le SAG de la meilleure actrice, elle a remercié sa famille, son réalisateur, les acteurs du film, ainsi que Harvey Weinstein. Et ensuite ?
[Rires] Je suis rentrée chez moi. C’est toujours ce que je fais. Oh et je suis passée par la soirée de Harvey Weinstein pendant un petit moment ; j’ai fait boire mes parents et je suis partie.

À seulement 22 ans, avec déjà 2 nomination aux Oscars sur son CV, Hollywood est en admiration devant elle, à la fois pour son talent d’actrice acclamé et pour l’image rafraichissante qu’elle apporte.
C’est juste que j’ai un travail très bizarre et je me le rappelle régulièrement : ce n’est rien de plus que ça. Comme ça, je ne pense pas que c’est plus dramatique que ça.

Nominée aux Oscars cette année pour Happiness Therapy de David O. Russell, elle a transformé ce qui aurait pu être un personnage classique de comédie romantique en une veuve avec des émotions captivantes. Sur le dancefloor avec Bradley Cooper, ou face à face avec cet homme.
Qu’est-ce que ça fait quand tu es sur le tournage et que tu dois te retrouver face à face avec Robert De Niro et l’engueuler ?
C’est stressant. Je suis vraiment nulle pour lire les scènes en avance donc j’essayais de mémoriser ça pendant que je me faisais maquiller et coiffer et je me suis dit : « Oh mon Dieu, je vais crier sur Robert De Niro, je vais mélanger mes répliques… » Heureusement, l’adrénaline est arrivée et je m’en suis rappelée.

Tu as dû apprendre ça en te faisant coiffer et maquiller ?
Oui ! [Rires]

Et tu ne faisais que les réciter à l’un des meilleurs acteurs du cinéma Américain ?
Arrêtez de dire ça, je me sens déjà très mal ! Mon Dieu, je me sens déjà trop mal. Je n’avais pas préparé. Et je pense que c’était le problème.

Elle a grandi à Louisville, dans le Kentucky. Benjamine de trois enfants, elle soutenait le sport que ses frères adoraient. C’était déjà une actrice spontanée depuis le plus jeune âge.
Mon père a commencé à travailler à la maison quand j’avais… 6 ans, je crois. Donc je m’habillais en clown ou en ballerine tous les jours pour le déranger dans son travail : « Attends, attends ! » Il ne me regardait plus alors je disais : « Regarde ! » Sinon, je me déguisais puis j’allais frapper aux portes en disant : « Bonjour, je m’appelle Judy et ma voiture est en panne. Je peux utiliser votre téléphone ? » Et pourtant, personne n’a pensé que je serais actrice [Rires].

À 14 ans, Jennifer et sa mère sont allées à New York pendant les vacances de Pâques. Elle a été repérée par un chercheur de talent.
Je savais déjà que je voudrais faire ça. C’était la première fois de toute ma vie que j’étais sûre à 100% d’être faite pour quelque chose, que je pourrais être douée dans quelque chose et que je comprenais quelque chose, parce que j’avais passé tellement d’années à me sentir perdue à l’école et à me sentir bête.

Sa révélation a été en 2010 dans ce film indépendant inattendu Winter’s Bone, interprétant une adolescente pleine de ressources.
J’auditionne toujours pour des choses où je me dis : « Est-ce que je suis douée pour ça ou est-ce que les réalisateurs m’apprécient juste ? » Et puis Winter’s Bone est arrivé et ils ont adoré le film et deux ans plus tard, on était aux Oscars. C’était juste irréel.

Le drame acclamé par les critiques a permis à Lawrence de décrocher sa première nomination aux Oscars. Mais quand on lui a offert plus de rôles dans le genre, elle a inversé les choses.
On a fait un shoot Esquire. J’avais un bikini et je me pavanais. C’est sorti dans des magazines et ça m’a aidée.

Donc ça a vraiment marché ? De faire ce genre de chose ?
Oui, il faut croire. C’est aussi pour ça que j’engage des professionnels.

Elle était assez magnifique pour être castée dans X-Men : Le Commencement, nécessitant une application couche par couche de peinture bleue chaque jour de tournage.
Je ne suis plus du tout pudique ! J’étais sois debout, sois assise sur une selle de vélo et je me faisais peindre par sept femmes partout et c’était horrible. Mais j’ai hâte d’y retourner ! [Rires]

Pour les fans de Hunger Games, Lawrence est l’indompatble Katniss Everdeen, héroïne de ce qui sera une trilogie de films. Pourtant, après avoir été castée pour ce rôle, elle a failli ne pas le faire.
À cause de la taille de ce film. Avec Twilight, je savais à quoi m’attendre. Je plains les acteurs de Twilight, ils étaient loin de s’imaginer ce dans quoi ils se sont embarqués. J’avais peur de la façon dont ma vie allait changer, j’avais une vie merveilleuse et j’avais imaginé un futur pour moi où je serais une mère qui emmène ses enfants au football dans un minivan, avec une famille normale. Je ne pouvais pas voir ce futur si je disais oui pour ces films. C’était difficile et il m’a fallu 3 jours pour me décider. Mais je n’ai pas regretté une seule seconde d’avoir dit oui pour Hunger Games. C’est bizarre, parce que je pensais que ce serait le cas.

Après un succès de 400 millions de dollars, le succès du film a transformé non seulement sa propre vie, mais aussi celle de ses proches. Tout d’abord, sa mère.
La pauvre, elle m’écrit tous les jours pour me demander : « Tu es chez toi ? Ça va ? »

On ne te voit jamais rentrer de boîte de nuit ?
Non et vous ne verrez jamais ça parce que je n’aime pas ça. Je déteste… Je n’aime juste pas les boîtes. Et je n’ai pas l’estomac fait pour supporter la boisson. Après quatre verres, je suis cuite. Je ne sais pas pourquoi. Mes frères ont vraiment honte de moi.

Quand elle finit par aller à une soirée, elle est choquée de voir les grands noms du cinéma.
Oui, j’ai vu Meryl Streep à une soirée une fois. Quelqu’un allait me présenter à Bill Murray et il me tendait sa main et j’ai littéralement mis ma main sur son visage, j’ai regardé Meryl Streep et j’ai dit : « Pas maintenant, Bill ! » Je n’ai fait que la fixer pendant toute la soirée. Je la suivais, je buvais et je la regardais. Je faisais peur. [Remonte son t-shirt] Désolée.  

Peu de temps avant la soirée des Oscars, ce sont ses camarades nominées qui l’admirent.
Comment ça se passe quand tu vois de jeunes acteurs qui ont une quinzaine d’années maintenant ? Quvenzhane… Qu’est-ce que ça fait de parler à des gens qui commencent comme tu l’as fait ?
C’est incroyable, c’est vraiment fun. Il y a aussi une part de soulagement parce que je me dis : « Oh mon Dieu, ça ne va pas durer. Je ne vais pas être au centre de l’attention pour toujours. » [Rires]

Via The Hob

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