samedi 28 mai 2011

Interview de Jennifer Lawrence avec The Wall Street Journal


Une fois encore, nous pouvons découvrir une nouvelle interview de Jennifer Lawrence, cette fois-ci avec The Wall Street Journal ! 
Elle parle ici notamment de ses inquiétudes à gérer sa célébrité à venir.



The Wall Street Journal : Ton rôle dans X-Men était le premier dans un costume qui modifiait ton apparence. Est-ce que c’était différent de jouer ainsi ?

Jennifer Lawrence : Le jeu est le même mais je devais faire attention à mon visage. Je ne le faisais jamais avant, ce que je regrette toujours quand je regarde un film parce que lorsque je souris, on peut voir à quel point mes joues sont énormes. Mais quand on porte ce genre de maquillage, les dents sont fluorescentes et si on lève trop ses joues, les pommettes vont dans les yeux. Pendant un temps, ils m’ont fait porter ces lentilles de contact qui étaient horribles. C’étaient comme des coquilles d’œuf. J’y voyais à peine et j’avais l’impression qu’il y avait un mur entre la caméra et moi. J’admire ces actrices qui sont belles tout le tems. Naomi Watts. Quand elle pleure, elle est magnifique. Quand je pleure, je ressemble à un ornithorynque.

Comment un tel film correspond-il à tes plans de carrière ?

Je vais dire ça en aimant réellement le film et toutes les personnes qui ont travaillé dessus : ça correspond à ma carrière comme l’a fait le photoshoot Esquire, dans le sens où c’est une bonne décision de travail et que ça me donne plus d’attrait international. Avec ça, j’ai plus de chance de faire plus de films que j’aime.

Tout le monde adore l’idée d’une jeune star de Hollywood qui est « découverte ». Est-ce que ça a lancé ta carrière ?

Ma mère et moi étions en train de regarder une danse de rue et un mec a demandé s’il pouvait me prendre en photo. Cette photo a fait le tour de toutes ces maisons d’auditions et de mannequinat et quand nous sommes rentrés chez nous dans le Kentucky, j’ai supplié mes parents chaque jour de me laisser faire ça.

Tu aurais pu devenir mannequin ?

La directrice d’une agence m’a dit que je devrais choisir entre être une actrice qui ne gagnerait rien ou mannequin. J’ai en fait pensé que c’était une vraie question. Je n’avais pas réalisé qu’elle était ironique et j’ai répondu « une actrice qui ne gagne rien ».

En regardant en arrière, cela semble être une décision évidente mais ça a dû être très stressant comme situation pour ta famille.

Mes deux frères ont dit : « Maman est allée à tous nos matchs de baseball et de football et a voyagé à travers tout le pays pour nous. Elle le ferait pour nous si c’était du sport. C’est le sport de Jen. »

Tu es allée au collège mais tu as obtenu ton diplôme toute seule. Est-ce que tu penses parfois à ce qu’aurait pu être le lycée ?

Je n’aurais pas été heureuse. Ma mère m’a toujours dit que l’école m’avait changée. Je suis passée d’une petite fille heureuse à une fille avec des problèmes de stress. Je prenais toujours les livres de Judy Blume de ma mère. J’adorais Philippa Gregory. J’adorais le film Du Silence et des Ombres.

Quand on t’a offert le rôle principal des Hunger Games, est-ce que tu as senti que ça allait être un changement dans ta vie ?

J’ai eu un aperçu de la célébrité aux Oscars et je n’ai pas aimé ça. C’est une chose terrible à dire parce que c’est un énorme honneur. Mais je suis passée de la Jennifer normale à ces soirées où je ne pouvais plus être simplement la fille qui fait des blagues débiles dans un coin. Tout le monde me traite différemment et me parle différemment et je sais qu’ils mentent et qu’ils sont hypocrites envers moi. C’était très bizarre d’être présentée de façon discutable comme étant la fille la plus célèbre de mon âge d’ici un an. Je me rappelle quand j’étais assise dans un café à Londres et je pensais que si je disais oui à ce travail, l’année prochaine il y aura des gens qui prendront des photos de moi avec leurs téléphones. Et je n’arrivais pas à trouver de côté positif à cela. Mais je ne voulais pas dire non à un scénario que j’adorais parce que j’avais peur.

Le tournage du film est sur le point de commencer. Est-ce que tu as le trac des premiers jours ?

La partie du jeu d’acteur ne me dérange pas mais débuter un film est tellement effrayant. Est-ce qu’ils vont m’apprécier ? Est-ce que je vais avoir des amis ? Le réalisateur sera-t-il méchant ? Ils vont tous aller dîner et ils ne vont pas m’inviter. Et c’est comme ça à chaque fois. Un ami m’a dit de prendre un de mes meilleurs amis pour être mon assistant personnel, ce qui a été un conseil brillant. C’est une personne constante et elle me rappelle ma maison.

Tu as joué dans Le Complexe du Castor, réalisé par Jodie Foster, qui a grandi sous les feux des projecteurs. Est-ce qu’elle t’a conseillé quelque chose de particulier ?

Tout ce que j’ai appris d’elle a été en l’observant. C’est la seule personne que j’ai vue qui soit si normale. À chaque fois que je la regarde je prie intérieurement : « Pourvu que je devienne comme elle. » Je ne m’inquiète pas d’être sympa. Je veux être plus que ça : je veux être normale.

Quel genre d’actrice est-ce que tu veux être ?

Être une actrice est seulement une infime partie de ce que je veux être. Je veux faire des films, comme les frères Cohen ou Adam McKay et je veux être une actrice comme Meryl Streep et je veux être une mère comme la mienne et conduire un monospace. 

2 commentaires:

  1. merci pour la trad, c'est définitif, je l'adore!!

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  2. De rien :)

    Pareil ! C'est quand même difficile de ne pas l'apprécier, elle est (je me répète mais c'est tellement vrai :p) complètement naturelle, honnête, réfléchie et drôle!

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