Les pour et contre du départ de Gary Ross de la franchise Hunger Games

Vulture a pesé le pour et le contre du départ annoncé de Gary Ross de la réalisation de L'Embrasement.

Le pour :

Cela signifie-t-il moins de mouvements de caméras ? Ross a assurément apporté une approche romanesque à cette franchie, évitant les plans méticuleusement cadrés pour une sensation de mouvement, de prises tournées à la main. Ceci étant dit, quelqu’un serait-il en colère si le nouveau réalisateur de L’Embrasement trouvait un trépied ? Nos commentateurs étaient révoltés contre la caméra agitée de Ross et se plaignaient : « Je ne me suis pas senti aussi malade devant un film depuis Le Projet Blair Witch, » et « Cette caméra m’a littéralement rendu malade… Si le prochain film est comme ça, on n’ira pas. » Ce qui nous amène au deuxième point…

Le prochain directeur pourrait mieux filmer les scènes d’action. Ross a un passé de scénariste à succès pour des films comme Dave et Pleasantville et les meilleurs moments de Hunger Games sont ceux qui viennent avant le début des jeux, quand Ross peut simplement mettre Lawrence dans une pièce face à quelqu’un et réussit à nous vendre la profondeur émotionnelle du film avec le regard approprié. Malheureusement, quand Katniss est finalement obligée de jouer les Jeux, Ross n’a pas de flair particulier pour les filmer. La stratégie habituelle de son personnage principal est de grimper dans l’arbre le plus proche pour éviter les concurrents mais puisque Ross continue de refuser de nous donner des plans larges, il ne peut pas retranscrire même un simple détail comme à quel point elle a grimpé haut. Les autres plans d’actions ne sont pas mieux : la caméra est tellement agitée que l’on peut à peine voir ce qu’il se passe, sans parler quelles relations ont les personnages les uns avec les autres. Si Lionsgate pouvait engager un réalisateur qui est doué pour situer l’espace dans une scène d’action –Robert Zemeckis serait notre choix préféré, et il est disponible— on pourrait effectivement être impatient de voir les Jeux, plutôt que de les redouter comme Katniss le fait.

Moins de fidélité à l’histoire pourrait être une bonne chose. Ross a collaboré avec l’auteur de Hunger Games Suzanne Collins sur son adaptation et elle est créditée en tant que coauteur. Bien que ce fut un bon choix de l’inclure, le film ayant satisfait de nombreux fans de Hunger Games en restant aussi fidèle au livre, nous avons lu le scénario que Billy Ray a écrit avant que Ross ne soit engagé… Et il est beaucoup mieux. Ray a pris quelques libertés avec l’histoire de base –sa version a un bref prologue situé un an avant l’histoire, qui lui permet de commencer par de l’action et de présenter Katniss d’une façon beaucoup plus mémorable— mais il a à vrai dire réussi à gérer certaines intrigues que Ross n’a pas su faire (comme l’ambigüité de la relation entre Katniss et Peeta) en adaptant le live d’une façon moins littérale. Lionsgate a fait le bon choix d’engager Simon Beaufoy pour écrire le scnéario de L’Embrasement alors que Ross travaillait toujours sur le premier film, et espérons que ce nouveau réalisateur bénéficie d’une perspective nouvelle similaire.

Le contre :

Ils ont énervé les acteurs. Ross était apprécié par les acteurs Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth et Elizabeth Banks et en les remplaçant seulement quelques semaines après la sortie de Hunger Games, ils ont déstabilisé l’équipe qui était auparavant impatiente de retravailler avec Ross. Même si son sens du visuel est partagé, Ross a fait un super travail en choisissant les acteurs et il a dirigé Lawrence de façon à ce qu’elle face une performance déjà exemplaire. Les acteurs seront-ils capables dans les mains d’un remplaçant engagé à la hâte, et pourraient-ils en vouloir au studio pour ça ?

Il y a très peu de temps pour trouver un nouveau réalisateur. L’une des raisons pour laquelle Ross s’est retiré de L’Embrasement est qu’il n’avait simplement pas assez de temps pour préparer le film, à cause de la nécessité d’un tournage cet autonome pour que Jennifer Lawrence puisse commencer le tournage de X-Men : Le commencement en janvier. Si Ross était inquiet à propos de la brève période de reproduction, de combien de temps disposera son remplaçant ? Le studio va devoir faire passer des entretiens à des réalisateurs immédiatement et devrais faire une annonce bientôt, mais un temps précieux sera perdu pendant cette recherche, et il faudra encore plus de temps pour obtenir un remplacement à cette vitesse. Ross aurait certainement gardé son équipe du précédent film, mais le prochain réalisateur exigera-t-il un autre directeur de la photographie ou un nouveau directeur artistique ? Si c’est le cas, cela prendra encore plus de temps pour trouver ces personnes et il n’y a pas de temps à perdre.

Summit doit s’inquiéter de sa mauvaise réputation. À une époque où des réalisateurs comme Christopher Nolan ou Michael Bay s’engagent à réaliser les suites de leurs franchises, cela semble alarmant de voir que Summit n’arrive pas à en conserver un. Le studio a évincé Catherine Hardwicke après avoir réalisé le premier Twilght et maintenant Gary Ross (qui fut engagé avant que Lionsgate ne fusionne avec Summit) est hors jeu. Sur le court terme, remplacer Ross pourrait marcher –c’est une franchise qui pourrait définitivement avoir besoin d’un renouveau visuel— mais sur le long terme, les réalisateurs talentueux seront prudents à l’idée d’approcher Summit/Lionsgate. Espérons que pour le choix du réalisateur de L’Embrasement, le studio n’ait pas mis de côté certains des candidats les plus talentueux.

Source : The Hob