Dans une interview exclusive avec le TIME, décomposée en cinq parties qui seront dévoilées chaque jour de la semaine, Francis Lawrence et Suzanne Collins ont parlé de Katniss dans L'Embrasement et du casting de Johanna et Finnick.
Si
on compare Katniss au début de Hunger
Games et Katniss au début de ce film, en quoi est-elle différente
maintenant ?
Francis Lawrence : Et
bien, Katniss est différente parce qu’elle a survécu aux jeux. Je crois que
c’est une des choses qui m’ont vraiment intéressé dans cette histoire et dans
ce livre, c’était de commencer à voir les effets que peuvent avoir les jeux sur
les gens, les effets de la violence.
Comment
voyez-vous ce changement ?
FL : Bien
qu’elle soit dans un lieu qu’elle aime dans la forêt, je trouve qu’elle a un
regard… Je l’appellerais le regard au loin. Elle est toujours dérangée par des
choses et ne peut pas sortir certaines pensées et images de son esprit. Puis
rapidement, elle a des flashbacks des jeux, quelques minutes seulement après le
début du film.
Suzanne Collins : Elle a les
symptômes classiques du stress post-traumatique. Elle a des cauchemars. Elle a
des visions du passé. Et au début, on voit qu’elle essaie d’éviter les autres.
Elle a complètement écarté Peeta, vous voyez ? Elle essaie de rester loin
de lui. Pourquoi ça ? Parce tout ce dont il lui fait penser, mis à part
des souvenirs de son enfance, sont des scènes des Jeux. Elle est perturbée par
sa relation avec Prim parce qu’elle n’a pas pu sauver Rue. Donc elle essaie de
gérer tout ça et sa méthode est d’aller dans les bois seule et de s’éloigner de
ça le plus possible, parce qu’il y a trop d’éléments déclencheurs dans sa vie
quotidienne.
Mais évidemment, l’histoire reprend au début
de la Tournée de la Victoire ce qui signifie qu’elle va aller dans tous les
districts et faire face aux familles des enfants morts. Certains d’entre eux,
comme dans le District 1, où elle a même tué les deux tributs. Elle a tué
Marvel et Glimmer. C’est donc un cauchemar d’attendre que ça arrive. Et pour
ajouter à son malheur, Snow lui rend visite pour la menacer, donc elle est en
quelque sorte brisée au début.
Mes
deux personnages préférés de la série font leur entrée dans L’Embrasement : Finnick et Johanna.
Dites m’en plus à leur propos –ils sont tellement complexes, à la limite d’être
horrible et incroyablement intrigants.
SC : Ce sont
deux de mes personnages préférés aussi. Finnick et Johanna ont tous deux vécu
la vie des vainqueurs. Ils n’ont pas seulement survécu aux horreurs des Hunger
Games, ils sont ressortis de l’autre côté, qui était censé être une vie de luxe
et de plaisir jusqu’à la fin mais qui était tout sauf ça. Ils ont été
prostitués par le Capitole. S’ils essaient de résister, ils sont punis en
voyant leurs proches tués ou torturés. Ils ont donc tous deux développé cette
personnalité spéciale pour le Capitole, qui est tout ce que Katniss a pu voir
d’eaux. Mais évidemment, en-dessous de ça, il sont comme des personnages
oignons, quand on retire les couches, on en apprend plus sur eux et ce qu’ils
ont vécu. Haymitch en est un autre –tous les tributs vainqueurs en font partie,
au final.
Comment
s’est passé le casting ? Comment avez-vous trouvé votre Finnick et votre
Johanna ?
FL : On a
rencontré énormément d’acteurs pour les deux rôles. C’était un casting très
compliqué mais Sam, qui joue Finnick –il était l’un des premiers que j’ai vu.
Et on n’arrêtait pas de voir de plus en plus de gens et j’ai fini par choisir
Sam au final, plus pour ce qu’on sait à propos de Finnick quand l’histoire
progresse que plus ce qu’on pense de lui dans cette première scène. Sam sait
être très charmeur et charmant et il est beau et athlétique, donc je savais
qu’il pourrait le faire. Mais ce que j’ai réellement apprécié, c’était son côté
émouvant.
SC : Ils lui ont
fait lire deux scènes –la première scène et une scène plus tard où il est
brisé.
FL : Exactement.
Et puis j’ai rencontré de nombreuses filles pour Johanna, et un certain nombre d’entre
elles venaient seulement en se comportant comme des garces. Et je n’y croyais
pas. Johanna est censée être, ou paraître, incontrôlable et imprévisible. On ne
peut pas vraiment jouer ça ; il faut juste l’être. Je savais que Jena
Malone allait venir et j’avais vu certains de ses rôles, mais je ne l’avais jamais
rencontrée. Elle est arrivée dans la pièce dans la peau du personnage. Ses yeux
étaient rouges, elle était en colère pour quelque chose –et je veux dire, elle
m’a quand même intimidé quand elle est arrivée. Ensuite, elle a fait les scènes
et c’était incroyable. Elle comprenait le personnage d’une façon que personne d’autre
n’avait réussi à faire. Et elle a obtenu le rôle assez rapidement après ça.
Suzanne,
vous travaillez sur le scénario et vous assistez à certaines auditions. Etes-vous
présente sur le tournage ?
SC : Je rends
visite sur le tournage mais je crois… J’y vais juste pour observer, mais il n’y
a vraiment pas grand chose pour moi à faire. C’est comme, imaginez-vous vous
rendez sur le tournage où tout le monde a un travail, sauf vous. Je suis très à
l’aise avec ce qu’il se passe sur le tournage que je sois là ou non, ce que j’apprécie.
Hawaï
quand même ? Ça a dû être tentant.
FL : On a essayé
de la faire venir.
SC : J’ai des
allergies au soleil en trois secondes.
Via HG Network
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