vendredi 30 mars 2012

Article du Point sur le film Hunger Games


Le site du Point a tenté de décrypter le succès de la trilogie Hunger Games et du premier film réalisé : 

Dérangeant, et très efficace. La trilogie de Suzanne Collins s'est vendue à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde, dont 400 000 en France aux éditions Pocket Jeunesse. […]
En France, le succès du film est moins sidérant [qu’aux Etats-Unis], mais reste plus qu'appréciable : il vient de coiffer au poteau le biopic Cloclo, avec plus de 500 000 entrées en une semaine. […]

Cette violence, l'auteur en défend pourtant le principe. Suzanne Collins dit avoir eu l'idée de Hunger Games un soir, devant la télévision. "Je passais d'un show de téléréalité à un reportage sur la guerre, quand les images se sont brouillées dans ma tête, a-t-elle expliqué à la presse. J'ai vu des jeunes gens faire des choses inouïes pour de l'argent, et d'autres en train de disputer une véritable guerre. Il y a un frisson de voyeurisme à regarder des gens se faire humilier ou souffrir que je trouve très dérangeant." Elle dit néanmoins avoir veillé à ce que "le film ne se retourne pas contre le livre et ne glorifie pas" ce qu'elle cherchait à dénoncer en jouant avec ce voyeurisme un jeu ambigu. "Nous nous sommes également posé des questions, reconnaît Xavier d'Almeida. Les livres jeunesse aussi violents sont extrêmement rares, le publier était prendre un risque. Mais, avec la directrice littéraire de la maison, Natacha Derevitsky, nous avions été immédiatement conquis."

Par le personnage principal, d'abord, dont l'éditeur dit être tombé amoureux. "Suzanne Collins dit parfois qu'elle a écrit un texte féministe, et ce n'est pas faux, note-t-il. Katniss est très différente des héroïnes habituelles de romans jeunesse. Elle est dure, elle est combattante, elle n'a pas besoin d'un garçon guerrier à ses côtés..." Ont compté de même la grande qualité de l'écriture et l'efficacité de la construction, en plus du choix de la contre-utopie. Comment faut-il l'interpréter ? Les uns parlent d'une dénonciation du capitalisme et d'un hommage aux Indignés. Les autres, d'une méditation sans concession sur la violence adolescente. Pour d'autres encore, est visé l'avènement glaçant de la société du spectacle. "À vrai dire, les adolescents lisent d'abord les romans pour l'aventure, les combats, l'histoire d'amour, le suspense, estime Xavier d'Almeida. La dénonciation vient ensuite".
Sauf que la série compte aujourd'hui beaucoup de lecteurs adultes. Harry Potter avait ouvert la voie : il n'y a aujourd'hui plus de honte à faire provision de fictions au rayon jeunesse...

2 commentaires:

  1. Très intéressant ! surtout que la violence des jeunes est en plein dans l'actualité en France, donc c'est bien qu'ils mettent en avant ce qu'il y a vraiment dans le livre : dénonciation de cette violence, révolution contre un Etat autoritaire... !

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