Lenny Kravitz a fait cette interview très intéressante à propos de Cinna dans les Hunger Games avec le site Movieline.
Vos scènes dans le film sont principalement avec Jennifer Lawrence en Katniss, et vous vous entendez très bien tous les deux. Mais vous la connaissiez avant grâce à votre fille Zoe, qui était aussi dans X-Men. Comment était votre relation avec elle avant de faire ce film ?
Elle venait chez moi et j’allais leur rendre visite à Londres. J’ai adoré cette fille dès qu’elle a passé la porte de ma maison. Cette fille fait partie de la famille. Elle est tellement drôle, c’est un bonheur d’être avec elle. Elle apporte de la joie à n’importe quelle situation. Et c’était évidemment un plus quand je l’ai appris, parce que quand j’ai dit à Gary que j’acceptais le rôle, j’ai demandé qui allait jouer Katniss et il m’a répondu : « C’est Jennifer Lawrence ». Et j’ai répondu : « Wow – elle était justement chez moi en train de préparer le petit-déjeuner ! »
Gary savait-il cela quand il vous a appelé pour vous offrir le rôle ?
S’il savait ? Non. Quand je lui a dit, il a fait : « Vraiment ? C’est encore mieux parce que vous vous entendez déjà bien. » C’était définitivement un avantage.
Avez-vous lu le livre en une journée ?
La nuit et la journée qui a suivi. Rapidement. Je n’arrivais pas à le reposer. Quelle opportunité ! Et le fait qu’il m’ait appelé –il m’a expliqué qu’il avait vu Precious et qu’il trouver que l’infirmier John et Cinna, bien qu’ils soient des personnages complètement différents, avaient des traits de personnalité similaires en ce qui concerne le fait de prendre soin des autres.
En effet, c’est le cas. Quant à Cinna, c’est peut-être dû au fait qu’il est dans le domaine de la mode, mais certains lecteurs pensent qu’il est gay, bien que sa sexualité reste ambiguë.
C’est vrai. Et c’était la question : on va jusqu’où ? Si on avait pris la route dangereuse, ça aurait été un autre stéréotype. J’ai tout de suite pensé à de la science-fiction avec des costumes incroyables probablement efféminés. Je voyais déjà Chris Tucker dans Le cinquième élément, parce que je ne savais pas ce qu’avait choisi Gary au niveau des costumes. Puis quand je suis arrivé sur le plateau, je me suis dit que c’était très intelligent. Le style du Capitole et dont tout le monde s’habille, c’était vrai –ce n’était pas le costume complètement extravagant. Il y avait beaucoup de couleurs originales, mais il y avait aussi beaucoup de mélanges entre le vieux et le moderne, tout comme maintenant. On est en 2012 et on porte toujours des vêtements qui ressemblent à des vêtements. On ne porte pas de costumes de l’espace couleur argent avec des casques et tout… Enfin, certains, si [Rires].
Vous êtes-vous inspiré de personnalités pour interpréter Cinna ?
J’ai pensé à Yves Saint Laurent et Tom Ford, qui sont tous les deux des modèles dans la mode pour moi. Et tous les deux ont trouvé un juste milieu et s’habillent de façon très classique, pas comme par exemple Galliano ou quelqu’un qui serait plus extravagant et flamboyant. C’est comme ça que j’ai décidé de l’interpréter et je crois que c’était assurément le bon choix.
Alors : Cinna est-il gay ?
Je n’en sais rien, je ne sais pas du tout. Je l’ai joué entre les deux, je me suis en fait inspiré d’un ami avec lequel j’ai grandi. Il est bisexuel et on pourrait penser qu’il est gay mais on pourrait aussi penser qu’il est hétéro, on n’est jamais vraiment sûr. C’est très subtil. Vous ne pourriez pas le savoir mais les discours de Cinna et la façon dont il parle est basée sur cet ami à moi qui était un bon exemple, à mon avis.
On peut dire que la façon dont vous interprétez Cinna diffère un peu des livres puisqu’il apparaît plus comme un stratège qu’un styliste. C’était un élément important à mettre en valeur ?
Assurément. Au début, les gens se demandent qui est Cinna, je leur dis que je joue un styliste pas c’est difficile de s’arrêter à ça. Qu’est-ce que ça signifie ? Il n’est pas que ça, il essaie d’aider Katniss à impressionner pour lui sauver la vie et il veut que les gens l’apprécient parce que c’est comme ça que ça marche. Donc stratège est un bon mot.
Avez-vous beaucoup travaillé sur le passé de Cinna avec Gary et Suzanne, pour savoir d’où il vient, même si ce n’est pas inclus dans le film ?
Pas beaucoup en fait. Je le vois surtout comme étant quelqu’un qui est là depuis quelques années, il n’a pas toujours été là, il n’est pas si vieux et c’est quelqu’un qui veut agir mais ce n’est pas forcément le bon moment. Donc il essaie de maintenir les choses en ordre mais il va montrer son talent, il va montrer de quoi il est capable avec assurance –il fait ces costumes de feu et tout- et il est évidemment doué et se sert de ce talent. Je suis sûr qu’il s’est attaché à toutes les personnes qu’il a rencontrées au fil des années mais quand il rencontre cette fille, il réalise ce dont elle est capable et va faire de son mieux pour l’aider.
Vous vouez une contraction entre le message du livre sur les médias de masse et les dangers du divertissement en tant que contrôle des peuples et le fait que le film Hunger Games soit maintenant un film pesant des centaines de millions de dollars et qui va probablement être un phénomène culturel à sa sortie ? Surtout étant donné votre position unique en tant qu’artiste à succès, comment voyez-vous cette ligne ?
On vit à une époque très intéressante. Vous savez, il m’a fallu du temps pour me mettre à jour avec Facebook, Twitter et la télé-réalité –je ne la regarde toujours pas, mais parfois pendant mes tournées, quand je suis dans mon car tard le soir et que j’essaie de me reposer l’esprit, je vais zapper ces émissions et quand je m’arrête c’est parce que je suis vraiment étonné de regarder… De voir même que ça existe. Il y a une émission pour les gens qui ne savent pas trier leurs déchets ! Ou des mecs qui sont prêteurs sur gage. La nuit dernière, je zappais un peu les chaines avant d’aller me coucher et il y avait une émission pour les prisonniers et la façon dont ils fonctionnent ainsi que tous leurs secrets ! Il y a ce mec qui fabrique de l’alcool illégalement et ils lui font nous montrer et c’est genre, oh mon dieu, mais où en est-on ?
Source : The Hob
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